Salle 3 : Notre rapport au miroir

« L’œil ne se voit pas lui-même ; il lui faut son reflet dans quelque autre chose. » Shakespeare, Jules César

Dans cette salle, le reflet devient une clé de lecture pour comprendre la manière dont l’artiste et chacun de nous appréhendons notre propre image. Les œuvres exposées montrent que se regarder dans un miroir, objet du quotidien, est une expérience profondément intime de prise de conscience et d’exploration de soi-même. Le reflet ne se limite pas à une représentation visuelle : il traduit aussi nos émotions, nos doutes et nos aspirations, dévoilant notre essence propre.

Cette exploration du reflet s’inscrit également dans les récits mythologiques. Le mythe de Narcisse, par exemple, illustre l’obsession pour sa propre image, mettant en garde contre les dangers d’un regard trop captivé par soi-même. Le miroir peut ainsi révéler nos forces et nos failles, entre fascination et vulnérabilité.

Mais le reflet dépasse l’introspection pour s’inscrire dans une méditation plus universelle. Dans les vanités, ces natures mortes allégoriques, il devient un symbole de la fragilité de l’existence humaine. Le miroir rappelle l’éphémère de la beauté et l’inéluctabilité du temps qui passe.

Enfin, cette salle met en lumière l’utilisation du reflet comme outil de création. Dans l’autoportrait, l’artiste engage un dialogue avec son propre reflet, entre quête d’authenticité et mise en scène. Cette auto représentation permet l’exploration du soi, offrant à l’artiste un moyen unique de se représenter et de s’interroger sur sa propre identité.